-
Par cerise-déco le 9 Février 2015 à 20:25
Hiéroglyphe
J’ai trois fenêtres à ma chambre :
L’amour, la mer, la mort,
Sang vif, vert calme, violet.Ô femme, doux et lourd trésor !
Froids vitraux, odeurs d’ambre.
La mer, la mort, l’amour,
Ne sentir que ce qui me plaît…Femme, plus claire que le jour !
Par ce soir doré de septembre,
La mort, l’amour, la mer,
Me noyer dans l’oubli complet.Femme! femme! cercueil de chair !
Charles Cros
6 commentaires -
Par cerise-déco le 7 Février 2015 à 08:48
d'actualité depuis deux jours
La Bise
« Ce sont des feuilles mortes »,
Disaient les feuilles mortes
Voyant des papillons
S’envoler d’un buisson.« Ce sont des papillons »,
Disaient les paillons
Voyant des feuilles mortes
Errer de porte en porteMais la bise riait
Qui déjà les chassait
Ensemble vers la mer.(Maurice Carême)
5 commentaires -
Par cerise-déco le 4 Février 2015 à 09:03
Un homme entre chez la fleuriste
et choisit des fleurs
la fleuriste enveloppe les fleurs
l’homme met la main à sa poche
pour chercher l’argent
l’argent pour payer les fleurs
mais il met en même temps
subitement
la main sur son coeur
et il tombeEn même temps qu’il tombe
l’argent roule à terre
et puis les fleurs tombent
en même temps que l’homme
en même temps que l’argent
et la fleuriste reste là
avec l’argent qui roule
avec les fleurs qui s’abîment
avec l’homme qui meurt
évidemment tout cela est triste
et il faut qu’elle fasse quelque chose
la fleuriste
mais elle ne sait pas comment s’y
prendre
elle ne sait pas par quel bout
commencer
Il y a tant de choses à faire
avec cet homme qui meurt
ces fleurs qui s’abîment
et cet argent
cet argent qui roule
qui n’arrête pas de rouler.(Jacques Prévert)
pris icipoème si triste qui nous rappelle que la mort nous attend toujours au détour du chemin quelle que soit notre situation ,nous sommes tous égaux et nous sommes également tous démunis en sa présence
9 commentaires -
Par cerise-déco le 26 Janvier 2015 à 19:38
SABLES MOUVANTS
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.Extrait de "Paroles"
Jacques PRÉVERT
9 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique