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nt vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
en regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
Nuit et Brouillard
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Pour ma mère
poème de Maurice Carême
pris ici
Il y a plus de fleurs.
Pour ma mère en mon coeur
Que dans tous les vergersPlus de merles rieurs
Pour ma mère en mon coeur
Que dans le monde entier.Et bien plus de baisers
Pour ma mère en mon coeur
Qu’on en pourrait donner.
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Un coucher de soleil sur la côte bretonne
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume.
Au loin, brillante encore par sa barre d'écume,
La mer sans fin, commence où la terre finit !
A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ;
Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.
Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.José Maria de Hérédia 1842-1905
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