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    je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année

     


     

     

    meilleurs voeux : gifs

     

     

    Janvier prend la neige pour châle ;
    Février fait glisser nos pas ;
    Mars de ses doigts de soleil pâle,
    Jette des grêlons aux lilas.

    Avril s’accroche aux branches vertes ;
    Mai travaille aux chapeaux fleuris ;
    Juin fait pencher la rose ouverte
    prés du beau foin qui craque et rit.

    Juillet met les œufs dans leurs coques
    Août sur les épis mûrs s’endort ;
    Septembre aux grands soirs équivoques,
    Glisse partout ses feuilles d’or.

    Octobre a toutes les colères,
    Novembre a toutes les chansons
    Des ruisseaux débordant d’eau claire,
    Et Décembre a tous les frissons.

    Rosemonde GÉRARD ROSTAND
    Recueil : "Les Pipeaux"
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  • Noël

    Le ciel est noir, la terre est blanche ;
    - Cloches, carillonnez gaîment ! -
    Jésus est né ; - la Vierge penche
    Sur lui son visage charmant.

    Pas de courtines festonnées
    Pour préserver l'enfant du froid ;
    Rien que les toiles d'araignées
    Qui pendent des poutres du toit.

    Il tremble sur la paille fraîche,
    Ce cher petit enfant Jésus,
    Et pour l'échauffer dans sa crèche
    L'âne et le boeuf soufflent dessus.

    La neige au chaume coud ses franges,
    Mais sur le toit s'ouvre le ciel
    Et, tout en blanc, le choeur des anges
    Chante aux bergers : " Noël ! Noël ! "

     

    Théophile GAUTIER

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  • Accueil

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    Campanile d’Hiver :poème

    photo prise dans mon jardin en hiver 2010

     

     

     

    Campanile d’Hiver :poème

     

    une créa faite à partir d'une vigne sous la neige à chablis

     

    La vigne endolorie sous le poids des nuages,
    Pareille au clapotis des barques enchainées,
    Gémit, pleure et s’éteint comme un brasier mouillé
    Par la rage du ciel et son gravier d’outrages.

     

    Les lavoirs de soleil et leurs lourds sarcophages
    Ruissellent de tumeurs aux couleurs bigarrées,
    Comme si leur destin se tissait sous les dès
    De gouttes détachées d’un suaire sauvage.

     

    Seule, morne et feutrée, une cloche d’airain
    Sonne un glas parfumé d’une douce beauté
    Dont le silence boit la mélodie sans fin.

     

    Or la vigne endurcie, comme un oratorio,
    Fugue le long de mots brillants de nouveauté,
    Que ce poème joue sur un pas d’adagio.

     

     

    Francis Etienne Sicard, Odalisques, 1975

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